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Piscine Intérieure : descriptif, prix, devis, budget de construction

Piscine Intérieure : descriptif, prix, devis, budget de construction

Le rêve d'une piscine privée est celui de nombreux Français, mais probablement que la piscine intérieure se place en tête de liste, offrant alors le charme, l'élégance, et surtout le standing luxueux d'un équipement accessible toute l'année.

A quels postes de dépense faut-il penser avant de se lancer dans l'aventure ? Explications.

La piscine intérieure : quels sont ses avantages et ses inconvénients ?

Les avantages de la piscine d'intérieur sont nombreux. Si elle possède les mêmes que ceux d'une piscine extérieure, elle permet également la baignade à l'année, sans se préoccuper de la saison. Il n'y a donc pas de période d'hivernage. La piscine est abritée des aléas météorologiques, des saletés et de la pollution. Il sera plutôt fréquent que la piscine intérieure s'accompagne d'accessoires de spa, de balnéothérapie et de détente. Ajoutons enfin que le fait d'y dédier une pièce permet de mieux sécuriser l'espace, qui pourra être fermé à clé lorsqu'il n'y a pas de baignade, contrairement à la piscine extérieure, toujours plus ou moins exposée au risque de chute dans l'eau.

A l'inverse, la piscine intérieure présente l'inconvénient d'un coût bien plus élevé qu'une piscine extérieure, notamment dû aux contraintes techniques plus importantes. Le temps d'installation est donc plus long car la construction est plus lourde. D'ailleurs, il sera quasiment impossible de faire construire une piscine d'intérieur dans une pièce déjà construite. Généralement, la piscine est implantée dans une nouvelle pièce annexée à la maison. Ajoutons que des démarches administratives supplémentaires doivent s'opérer.

Budget construction : quels sont les postes de dépense d'une piscine intérieure ?

Pourquoi est-il nécessaire d'anticiper son budget piscine dans sa globalité dès lors qu'il s'agisse d'une piscine d'intérieur ? Parce qu'elle présentera les mêmes caractéristiques qu'une piscine extérieure, et elle devra en revanche répondre aux exigences d'une construction au cœur de l'habitation, soit les obligations d'une extension. Le budget sera donc plus onéreux. Détaillons d'abord le budget technique, auquel nous ajouterons par la suite les coûts annexes, comme ceux liés aux normes d'urbanisme et aux règles fiscales.

Le bassin

Le kit piscine en bois est l'option la moins coûteuse. De nombreux fabricants vendent des piscines sur mesure. Le prix est calculé au mètre linéaire, qui avoisine en moyenne les 800 €. Hormis le bassin en bois, le coût comprend la filtration, le liner et le kit de nettoyage. Une piscine sur mesure en acier ou en béton démarre à 20 000 € minimum.

L'étude préalable de sol et la construction de l'extension

Si la piscine est construite en même temps que l'ossature d'extension de l'habitation, l'étude de sol sera celle traditionnelle d'une construction. En revanche, si elle est ajoutée à une construction existante, l'étude de sol devra permettre de s'assurer de la stabilité et de la capacité de la plateforme à supporter la charge du bassin rempli d'eau.

Sans entrer dans un détail minutieux puisque ce n'est pas vraiment là le sujet, la construction devra se penser selon l'espace disponible sur le terrain, selon l'exposition également pour profiter d'un ensoleillement aux périodes de nage, selon les dimensions souhaitées de la piscine intérieure, et selon celles du local technique. Plus la pièce est grande, plus l'espace sera long à chauffer, et plus l'écho sera important. Mais attention à ne pas prévoir trop petit non plus.

Notons que l'isolation de la pièce sera un élément primordial à ne pas négliger. D'abord parce que la pièce devra être isolée phoniquement et thermiquement, notamment si elle est grande et favorise l'écho. Egalement, les odeurs de produits d'entretien se diffuseront, d'où l'importance d'une bonne isolation pour ne pas indisposer les occupants de l'habitation. Enfin, les murs devront être recouverts de plaques de plâtre pour pièce humide en rapport à l'humidité générée par la piscine.

L'entretien de la piscine

La piscine intérieure devra disposer d’un système global d’entretien performant pour conserver une belle qualité de l’eau. Aussi, deux postes d'entretien seront à intégrer au budget :

  • Le système de filtration : Il agit pour 80 % dans la clarté de l’eau, d’où l’importance d’un système performant. Le coût variera selon qu’il soit à poche, à charbon actif, à cartouches, à sable, ou encore à diatomées, cités dans l’ordre croissant des prix. Au-delà du type de filtre, c’est aussi le débit de la pompe de filtration qui impactera le prix. Il faudra compter entre 100 et 200 € pour un débit de 5 à 10 m3 par heure, et jusqu’à 600 € pour un débit de 15 à 20 m3 par heure;
  • Le traitement de l’eau : La formation de bactéries et microbes prolifère très rapidement si l’eau n’est pas traitée correctement par des produits oxydants ou désinfectants. On citera le plus souvent le chlore ou le brome aux propriétés bactéricides, fongicides et virucides. Toutefois, empêcher le développement de micro-organismes doit se faire dans le respect de l’équilibre de l’eau pour éviter tout risque d’irritation de la peau ou des yeux. Le pH devra donc être neutre, le TH pour eau douce, et le TAC à 150 mg/l. Il conviendra de prévoir un budget de 250 € par an pour l’ensemble de ces produits.

Sur une piscine intérieure enterrée, il est recommandé de s’équiper d’un robot aspirateur d’eau, qui avoisinera les 700 à 2 000 € selon sa performance bien-sûr.

Le coût des fluides

Cela peut sembler anecdotique en comparaison des sommes précitées, mais le coût généré en consommation d'eau et d'électricité n'est pas à minimiser. Le m3 d'eau coûte environ 4,30 €. Une piscine sur mesure de dimensions moyennes 10 m x 4 m x 1,5 m de profondeur représente un volume de 60 m3, soit environ 260 € pour remplir le bassin. Pour ce qui est de l'énergie consommée avec le système de filtration, le chauffage du bassin, la lumière, l'électrolyseur, le brominateur ou le chlorinateur, les pompes régulatrices de pH, et les accessoires éventuels, le coût d'un kW en 2023 est de 0,20 € TTC en moyenne (0,22 € en heures pleines, et 0,16 € en heures creuses). A titre indicatif, un bassin de petite taille, soit environ 30 m3, consommera au moins 400 € d'électricité par an. Pour une piscine chauffée, il faudra compter près de 1 000 € par an, pour intégrer la filtration pour 60 %, le chauffage pour 35 %, et les équipements annexes pour 5 %.

L'intervention des professionnels

L’installation d’une piscine enterrée relève d’un savoir-faire particulier. Elle implique des travaux de terrassement avec le coulage d’une dalle, un remblaiement, une étanchéité parfaite du bassin, des systèmes d’entretien de l’eau performants, etc. C’est un ouvrage pérenne qui, mal pensé ou mal construit, peut rapidement passer de plus-value à énorme moins-value pour le logement.

Le pisciniste est un constructeur, rénovateur et distributeur de piscine. Il en est le professionnel par excellence. Présent sur l’ensemble du projet, il accompagne ses clients de ses prémices jusqu’à la réception des travaux, et même au-delà par un contrat d’entretien, et par sa garantie décennale durant dix années. Généralement, il se placera plutôt comme chef d'orchestre, et fera appel aux artisans locaux ou à son réseau pour les travaux de maçonnerie, de plomberie, d'électricité, etc. De nombreux corps de métier sont appelés à intervenir sur un tel ouvrage. Pour chacun, ce sont des coûts de main d'œuvre, mais aussi des coûts de location de matériel ou d'équipements particuliers, auxquels s'ajoutent les coûts des matériaux bien-sûr.

La garantie dommage ouvrage

L’assurance dommages-ouvrage est obligatoire pour tout ouvrage comprenant des fondations et faisant appel à des travaux de gros œuvre. La piscine est donc un ouvrage qui est couvert par la garantie décennale du constructeur, et impose la souscription d’une assurance dommages-ouvrage au maître d’ouvrage. Son montant représente un pourcentage allant de 1 à 3 % du montant total de la construction, avec un plafond minimal avoisinant les 1 500 à 2 000 €. Si c’est un budget conséquent à ajouter, il est nécessaire pour être en conformité avec la réglementation, mais aussi pour protéger son ouvrage de la sinistralité qu’il pourrait subir, notamment par des fuites d’eau et des fissures prématurées.

Devis : combien coûte une piscine d'intérieur ?

En moyenne, on peut estimer qu'il faille prévoir un budget :

  • Entre 600 et 1 000 € pour une piscine intérieure hors-sol en PVC;
  • Entre 3 000 et 7 000 € pour une piscine hors-sol intérieure en kit;
  • Au moins 30 000 € pour une piscine intérieure enterrée en coque;
  • Au moins 50 000 € pour une piscine intérieure enterrée en béton.

Evidemment comme toute fourchette, l'écart est large, et selon le sur-mesure qu'elle présente, elle pourra parfois largement dépasser les 50 000 €. Le coût sera sur mesure, comme le modèle de piscine, et dépendra de l'ensemble des facteurs précités, comme le type de construction, le type de piscine, le type d'entretien, etc. Chaque choix du propriétaire impactera immédiatement le prix. Intéressons-nous ici au coût du bassin en lui-même :

  • La forme de la piscine : Elle peut être rectangulaire, asymétrique, en haricot, ou bien d’autres formes encore. Deux éléments orienteront le choix de la forme : la place dans la pièce dédiée, et l’utilisation qui en sera faite. Si l’objectif est de faire quelques longueurs de bon matin, le bassin de nage rectangulaire bien plus long que large sera à préférer. En revanche, si le but est de disposer d’un simple point de rafraichissement, l’asymétrique sera idéale. Enfin, si la piscine est dédiée à de jeunes enfants, la forme carrée ou rectangulaire conviendra parfaitement;
  • La taille de la piscine : Très liée à la forme, la taille dépendra elle aussi de l’utilisation prévue et de la place dans l'annexe. A titre d’exemple simplement, le couloir de nage sera couramment dimensionné en 12 x 3 m, la piscine familiale de jeux avoisinera les 4 x 8 m. Selon son usage, la profondeur variera aussi;
  • Le matériau utilisé : Elle peut être en béton, ce qui est le plus courant car le plus résistant dans la durée, mais aussi en bois qui sera plus esthétique mais nécessitera un entretien plus récurrent, ou à coque en polyester qui présente un rapport qualité/prix des plus intéressants;
  • Les équipements : La liste des possibles est longue : choix de la filtration, désinfection automatique, chauffage, nage à contre-courant, balnéothérapie, équipement de sécurité, etc. Chacun de ces équipements, dont la liste n'est évidemment pas exhaustive, ajoutera inévitablement au coût global de l'installation;
  • Le dallage : Il s'agit du revêtement de sol qui entoure le bassin sur une largeur minimale d'1m20. Il sera apprécié pour l’esthétisme qu’il apporte à l’équipement, mais aussi pour ses qualités antidérapantes, et sa résistance aux produits traitants de l’eau. Selon le type de piscine, mais aussi le style de la maison, le dallage pourra être en pierres naturelles ou reconstituées, en carrelage, en béton, en terre cuite, en bois, ou en bois composite. Comptez environ 50 € HT par heure de main d’œuvre, ainsi que le prix du matériau, soit environ 100 € par dalle en pierre naturelle, entre 2 et 15 € pour une dalle bois, entre 2 et 7 € pour une dalle béton.

Piscine intérieure : à quelle règlementation de la construction faut-il se conformer ?

Une piscine intérieure de moins de 10 m² ne nécessitera pas de démarche particulière auprès des services de la municipalité. En revanche, au-delà de 10 m², elle devra faire l'objet d'une demande de permis de construire. Evidemment, il en sera de même si l'aspect extérieur de l'habitation est modifié, notamment si c'est une annexe créée. Notons qu'au-delà de 150 m² de surface plancher, le propriétaire est obligé de recourir aux services d'un architecte. Ces règles imposées par le RNU (Règlement national d'urbanisme) pourront parfois être complétées par celles d'un PLU ou d'un POS pour les communes qui en possèdent (Plan Local d'Urbanisme ou Plan d'Occupation des Sols, le premier étant généralement venu remplacer le second).

Si la piscine est installée dans une construction préexistante, ce qui pourrait être le cas d'une piscine d'intérieur hors-sol par exemple, sans aucune modification de l'aspect extérieur et du volume de l'habitation, aucune formalité ne sera a priori nécessaire, du point de vue de la réglementation d'urbanisme et de la construction.

Quelle fiscalité s'applique aux piscines intérieures ?

Parce que la piscine ajoute de la valeur locative à l'habitation, elle se trouve soumise à la fiscalité. D'abord, la taxe d'aménagement qui sera calculée grâce à la transmission de la demande de permis de construire. La valeur forfaitaire pour l'implantation d'une piscine est de 250 € par m² depuis le 1er janvier 2023. Le montant obtenu se voit déduire les pourcentages pris en charge par le département et par l’intercommunalité ou la commune. Le reste à charge, formant donc la taxe d’aménagement, est dû par le propriétaire, et récupéré par ces derniers. Si son montant est inférieur à 1 500 €, alors la taxe est à payer en une seule fois, un an après la délivrance du permis de construire. Si son montant est supérieur, elle peut être réglée en deux fois, au 12ème mois pour la première échéance, et au 24ème mois pour la seconde.

Egalement, dès lors que la piscine est fixée au sol et qu'il soit impossible de la déplacer sans l'endommager, la piscine entraîne une augmentation de la valeur locative de l'habitation, nous le disions. Cette valeur locative sert de base de calcul à l'établissement de la taxe foncière. Celle-ci sera donc augmentée. Toutefois, puisqu'une taxe d'aménagement est due, la piscine peut être exonérée de taxe foncière durant deux années. Pour cela, le délai de retour du Cerfa attestant de la date d'achèvement de la construction au centre des impôts fonciers doit se faire sous 90 jours au maximum.

L'avenir des piscines privées, parlons-en !

Difficile en 2023 d'aborder la construction d'une piscine privée sans sensibiliser au réchauffement climatique. C'est évidemment lui qui entraîne une augmentation des demandes de permis de construire depuis 2020, et pourtant, il est légitime de s'interroger sur l'avenir de la piscine d'intérieur privée. Si le marché n'est pas nécessairement voué à disparaître, il est toutefois voué à muter, et évoluer vers des procédés plus respectueux de l'environnement, avec une possible réutilisation de l'eau du bassin, et son maintien le plus longtemps possible.

En effet, en 2023, une nouvelle norme environnementale européenne est entrée en vigueur, issue d'une concertation initiée en 2019 entre la Fédération Française des Professionnels de la Piscine(FPP), l'Association Française de Normalisation (AFNOR), et le Comité Européen de Normalisation (CEN). Son objectif est de classifier les équipements pour la piscine en fonction de leurs performances énergétiques. C'est ainsi que la structure, les dispositifs de traitement de l'eau, de chauffage, d'éclairage, de nettoyage, les couvertures, le réseau hydraulique et le système de filtration sont tous estampillés de pictogrammes clairs pour orienter les propriétaires et les piscinistes, qui ont un vrai rôle de conseil, vers des bassins dont l'énergie sera optimisée.

L'investissement financier est conséquent, ce qui freine de nombreux propriétaires. Pour ceux qui disposent du budget nécessaire, la construction doit se réfléchir en termes d'utilité réelle rapportée à l'année, et a minima avec des systèmes performants limitant la consommation d'eau et d'énergie.

Par Vanessa Moinard - Publié le 13/07/2023

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