Prix porte intérieure : conseils, coût de pose, budget et devis !

La porte intérieure de l'habitation doit répondre à trois paramètres d'exigence, dont les goûts et choix seront propres au logement et à son propriétaire : l'esthétisme, l'aménagement de l'espace, et l'isolation notamment acoustique en intérieur. Voici comment bien la choisir.

Les types de portes intérieures

On distingue deux catégories de portes intérieures : les portes battantes standards, et les portes coulissantes :

• La porte battante : C'est le type d'ouverture le plus classique. Elle s'ouvre d'un seul côté, en poussant droit ou en poussant gauche, et empiète évidemment l'équivalent de 80 à 90 cm² pour une ouverture à 90 °C, voire le double pour une ouverture à 180 °C au sein de la pièce pour laisser place à l'ouvrant. La porte battante peut être double. Elle est alors composée de deux panneaux, idéale dans les grandes pièces, pour profiter d'une plus grande ouverture et d'une meilleure luminosité;
• La porte coulissante : Son point fort réside évidemment dans le gain d'espace puisqu'elle n'empiète pas sur le volume de la pièce. Fixée sur un rail, qui peut être au sol ou au plafond, la porte coulissante se plaque contre le mur et ne requiert donc pas de dégagement. Son bémol réside dans l'isolation phonique qui n'est pas optimale. La porte coulissante peut aussi être à galandage, et ainsi coulisser dans le mur. Le gain de place est alors optimal et moderne, puisque les parois murales sont également dégagées pour accueillir un meuble ou de la décoration. Notons toutefois que la porte à galandage demande de gros travaux, et impacte l'isolation thermique et phonique de la pièce.

Quelles dimensions choisir pour sa porte intérieure ?

Comme toute ouverture, on trouvera des dimensions standards et des dimensions sur-mesure possibles, pour répondre à tous les besoins. Les dimensions standards d'une porte intérieure comprennent les largeurs 63, 73, 83, et 93 cm. Les hauteurs standards peuvent varier entre 204 et 220 cm, mais on peut également trouver des hauteurs à 258 cm pour les personnes de grande taille et lorsque la hauteur sous plafond le permet, évidemment.

L'arrêté du 1^er août 2006 impose que chaque construction neuve intègre des circulations, des portes d'entrée et des portes intérieures suffisamment larges pour permettre l'accessibilité des personnes à mobilité réduite. La largeur minimale imposée des circulations intérieures et de la porte d'entrée est fixée à 90 cm ; et celle de la porte intérieure doit être de 83 cm au minimum. Dans le cas de portes à plusieurs vantaux, le vantail couramment utilisé doit respecter cette même exigence.

Cet arrêté ne s'applique pas qu'aux dimensions des ouvertures, mais aussi à la facilité de leur franchissement. Ajoutons donc que s'il ne peut être évité, le ressaut dû au seuil, notamment sur la porte d'entrée mais aussi sur les portes intérieures en cas de décroché, doit comporter au moins un bord arrondi ou muni d'un chanfrein, et sa hauteur maximale devra être de 2 cm.

Quel matériau choisir pour une porte intérieure ?

La porte intérieure pourra être de divers matériaux. Le plus couramment, c'est le bois qui sera utilisé en intérieur, mais plusieurs types d'alliages seront envisageables :

• La porte intérieure en aluminium : A la fois léger et solide, l'alu est un matériau haut de gamme et qualitatif. Moderne et élégant, il s'associe à tous les styles, et présente un large choix de modèles. Son pouvoir isolant est généralement insatisfaisant, mais la porte peut être équipée d'une double paroi, pour une bien meilleure performance;
• La porte intérieure en PVC : Le PVC est une résine thermoplastique. Son coût est raisonnable, il est très isolant, ne nécessite qu'un entretien simple, pour une durabilité remarquable. Il est naturellement résistant au feu, donc agit pour limiter le risque de propagation. Enfin, il est parfaitement hygiénique et imputrescible. Toutes ces qualités se trouvent dans un seul matériau, qui présente une parfaite résistance mécanique;
• La porte intérieure en bois : Rustique, authentique, moderne, chaleureux, noble, écoresponsable, les qualificatifs valorisant le bois sont nombreux. Ses défauts liés à son entretien fastidieux et coûteux ne valent pas pour une porte intérieure, ce qui en fait le matériau préféré des habitations. La porte en bois se décline en deux catégories : le bois massif ou le bois en finition plaquée. Les essences utilisées pourront être le pin, le sapin, le hêtre, le chêne, ou encore le paulownia pour ne citer qu'eux. Les habitations plus enclines à l'humidité ambiante préfèreront des essences robustes, à l'instar du chêne ou du cèdre rouge, voire du bois exotique si le budget le permet.

Pour apporter une précision quant aux techniques utilisées pour usiner les portes en bois, disons que le bois massif n'a pas recours à la transformation, au collage ou à un quelconque traitement chimique. Il est le résultat de l'assemblage de particules, copeaux et poussières de bois issus des déchets de scieries. Il s'oppose à des procédés de transformation :

• L'assemblage lamellé-collé (BLC ou BMR), qui s'obtient par le collage de plusieurs lamelles de bois. Avec l'ajout de matières, la résistance mécanique est améliorée, mais il est évidemment moins naturel que le bois massif;
• Le bois aggloméré, qui est constitué de fines particules de bois pressées à chaud avec de la résine thermodurcissable. Il s'obtient par le broyage, le séchage, le triage, l'encollage des particules, la conformation, le pressage, et enfin la stabilisation de la matière.

La structure d'une porte intérieure

Selon les pièces qu'elle ouvre ou referme, et le lien entre elles, la structure de la porte pourra être standard ou renforcée. Voici les 4 types de structure existants :

• La structure standard : Son cadre est en sapin. L'âme de la porte est ici remplie d'alvéoles en carton, sur l'image d'un nid d'abeilles. Plutôt légère, elle est donc facilement maniable, mais propose une résistance plutôt faible aux chocs;
• La structure tubulaire : L'âme de la porte est composée de galeries cylindriques creuses prises dans une structure en bois aggloméré. L'isolation phonique est bien meilleure que sur la structure standard, tout comme sa résistance aux chocs;
• La structure isothermique : Son âme est en polystyrène, et agrémentée de raidisseurs en bois. Conçue pour lutter contre le froid, un joint d'isolation est fixé sur le dormant. Certaines portes isothermiques sont même équipées d'une plinthe isothermique en bas de l'ouvrant, pour totalement isoler l'espace. Elle sera idéale pour les portes SAS, entre un garage et une buanderie par exemple, ou un cellier et une cuisine. Elles seront également de parfaites portes coupe-feu;
• La structure acoustique : Sans surprise, elle est renforcée pour isoler les bruits. Son âme est en aggloméré, sans possibilité de vitrage, et la porte est équipée d'un joint d'isolation sur l'huisserie. Comme pour l'isothermique, une plinthe acoustique peut être ajoutée sur l'ouvrant pour atteindre une baisse de 22 à 25 dB.

Porte intérieure : avec ou sans vitrage ?

La porte intérieure peut être pleine ou vitrée. La première sépare totalement les deux espaces, donc apporte au confort de l'intimité, comme une salle de bain, des toilettes ou une chambre. Elle participe également à l'isolation thermique comme phonique. A l'inverse, la porte vitrée apporte de la luminosité, justement pour ne pas totalement fermer l'espace, et plutôt donner un sentiment de grandeur. Elle sera idéale pour séparer un espace cuisine d'un cellier à épicerie par exemple, pour séparer une entrée d'une pièce de vie, ou encore pour séparer un dressing d'une chambre sur une suite parentale. La partie vitrée peut être plus ou moins importante selon l'esthétisme recherché, comme le verre peut être totalement transparent pour un effet verrière, ou bien dépoli pour ne laisser qu'un aperçu suggestif de la pièce suivante.

Quel type de pose choisir pour sa porte intérieure ?

La pose d'une porte intérieure peut se faire selon deux procédés :

• La pose standard : Ici, la porte est posée avant la cloison. C'est donc la cloison qui vient s'emboîter dans la rainure extérieure de l'huisserie. Un kit chambranle masque ensuite la jonction mur-huisserie. A chaque épaisseur d'huisserie correspond donc une épaisseur de cloison.
• La pose en fin de chantier avec bâti ajustable : A l'inverse ici, la porte est installée dans un dernier temps, après les autres travaux, ce qui lui évite le risque d'être endommagée. Le dormant comporte deux parties : le chambranle et le contre-chambranle. Ce dernier est extensible pour s'adapter à l'épaisseur de la cloison.

Quel est le coût d'installation d'une porte intérieure ?

Le prix moyen d'une porte intérieure avoisine les 400 €, mais la fourchette globale est très large puisqu'elle peut aller d'une centaine d'euros, et jusqu'à 1 800 €. Pour donner quelques éléments plus précis, voici des moyennes par type de porte aux dimensions standards 83 x 204 cm :

• La porte intérieure postformée avoisinera les 100 à 500 €;
• La porte intérieure en bois massif grimpera jusqu'à 1 000 €;
• La porte intérieure à galandage ira de 500 à 1 800 €;
• La porte intérieure en PVC avoisinera les 120 à 160 €;
• La porte intérieure en aluminium se situera entre 160 et 700 €.

La pose d'une porte intérieure par un menuisier professionnel ira de 60 à 200 € ou plus selon les dimensions, les matériaux choisis, et la complexité des travaux à réaliser. Généralement effectuée en 1 à 2 heures, l'installation est plutôt rapide, notamment si l'huisserie existante est propre, saine et de niveau.

La porte intérieure est-elle éligible à un subventionnement ?

Les ouvertures de l'habitation sont éligibles, souvent sur conditions de ressources, à certaines aides financières. Ces aides étant destinées à soutenir les ménages pour impulser la rénovation énergétique des logements jugés passoires thermiques, seules les ouvertures donnant accès à l'extérieur sont subventionnées. La porte intérieure ne donne donc droit à aucun subventionnement puisqu'elle n'est qu'esthétique, même si des performances d'isolation peuvent lui être attribuées.