Prix fenêtre bois : conseils, coût de pose, budget et devis !

La fenêtre est probablement le premier élément à renouveler lors de la rénovation énergétique d'une habitation.

Selon le style de l'habitation, et la touche moderne à ajouter, le choix du bois est souvent judicieux, parfois associé à l'aluminium pour un résultat plus contemporain. Comment choisir sa fenêtre en bois, et quel coût y dédier ? On vous dit tout.

Pose de fenêtre : pourquoi opter pour le bois ?

Le bois naturel présente des avantages indéniables, hormis son charme indétrônable :

• L'authenticité : Le bois naturel est l’un des matériaux les plus nobles qu’il soit, qui apporte une chaleur par sa rusticité. L’authenticité se marie parfaitement à tous les styles, du vintage au design contemporain;
• L'écoresponsabilité : Le bois naturel est évidemment biodégradable, à nuancer toutefois lorsqu’il subit un traitement de protection contre l’humidité et les insectes;
• Sa durée de vie : Au minimum 20 ans, et jusqu'à 40 ans, voire plus, pour une conservation parfaite. Le bois est un investissement extrêmement rentable en comparaison à n’importe quel autre matériau;
• Son pouvoir isolant : Naturellement isolant, il sera apprécié pour les ouvertures. Souvent mélangé à de l'acier ou du composite pour une encore meilleure isolation, alliée à la sécurité.

En revanche, le gros bémol du profilé bois résidera dans sa résistance en général, qui exigera d'abord un entretien récurrent et coûteux, mais aussi pour faire face aux risques de dégradation prématurée liée aux intempéries, aux tâches, aux insectes, aux UV. Notons que le bois composite (WPC), qui est le résultat de la combinaison de fibres de bois naturel et de résines plastiques issues du recyclage, présente des propriétés fort intéressantes combinant celles des deux matériaux : résistant, imputrescible, ne craint ni l'eau ni les variations de température.

Quel est le coût moyen de fourniture et pose d'une fenêtre en bois ?

Une fenêtre en bois brut coûte entre 100 et 800 €, pose comprise. Elle peut grimper jusqu'à 1 300 € si elle mixe le bois et l'aluminium, comme c'est bien souvent le cas. Ajoutons que le coût variera s'il s'agit d'une pose en rénovation ou en construction. En construction, le menuisier n'a qu'à poser la fenêtre dans l'encadrement déjà prévu à cet effet, aux bonnes dimensions. En rénovation, il faut intégrer la dépose de l'ancienne fenêtre, parfois la remise en état ou la réadaptation de l'encadrement aux nouvelles dimensions. Le coût d'intervention dépendra principalement du maintien ou non du dormant initial.

Le coût de l'intervention en rénovation est donc plus élevé, mais contrebalancé par un taux de TVA à 5,5 % au lieu de 20 %, du fait qu'il s'agisse du renouvellement des ouvertures, donc pour une meilleure isolation de l'habitation, ce qui s'inscrit dans les objectifs de lutte contre les passoires thermiques et les gaspillages énergétiques. Disons donc que la fourniture et pose en rénovation d'une fenêtre en bois, brut ou mixant l'aluminium, coûtera une centaine d'euros supplémentaires en rapport aux prix précités.

Il sera indispensable de faire appel à un professionnel certifié RGE (Reconnu garant de l'environnement). Il accompagne le client dans son choix : matériaux, type de vitrage, type d’ouverture, option, etc., et lui prodiguera des conseils avisés selon ses attentes, le type d'habitation, l'exposition au soleil ou aux vents dominants, le climat de la région, etc.

Fenêtre en bois : le choix de l'essence impacte le prix

Généralement, les trois types d'essence de bois suivants sont proposés pour les fenêtres :

• Les résineux : Le pin le plus souvent, mais aussi le douglas, le mélèze ou l'épicéa sont des essences économiques, avec une bonne résistance aux intempéries. Evidemment, la durabilité n'est pas excellente, et un entretien régulier sera nécessaire pour assurer leur longévité. Il faudra compter environ 150 € pour une fenêtre standard en résineux;
• Les bois exotiques : Il s'agira du moabi, du movingui ou encore du tauari, extrêmement résistants aux intempéries et aux parasites, durables, et suffisamment denses pour un rendu esthétique robuste de haute qualité. Il faudra compter environ 200 € pour une fenêtre standard en bois exotique;
• Le chêne : 40 à 50 % plus cher que les bois exotiques, le chêne offre une bien meilleure isolation, une durabilité remarquable, une haute résistance. Il correspond au plus haut de gamme de l'essence bois pour fenêtre.

Coût fenêtre en bois : quel système d'ouverte choisir ?

Le type d'ouverture sera à déterminer selon la pièce, selon le style de l'habitation, selon la praticité recherchée, selon l'usage. Les trois types d'ouverture les plus traditionnels sont les suivants :

• L'ouverture "à la française" : La fenêtre est composée d'1 ou 2 battants, et les charnières sont placées sur le montant vertical, pour une ouverture vers l'intérieur. Elle présente le meilleur rapport d'étanchéité à l'air;
• Ouverture à soufflet : Elle s’ouvre par l’intérieur et en axe horizontal. Elle permet de créer des ouvertures panoramiques d'un seul vantail;
• L'ouverture oscillo-battante : Elle possède un double mécanisme d'ouverture. En position oscillante, la fenêtre s’ouvre par le haut et est fixée par des charnières situées sur le montant horizontal inférieur, il s’agit d’une ouverture à soufflet. En position battante, le système d’ouverture est similaire à une fenêtre à la française. Son avantage réside dans le choix laissé évidemment, en cas de présence d'enfant, de risque d'intrusion, de pollution.

D'autres systèmes peuvent être choisi, souvent plus onéreux car moins courants ou nécessitant une pose plus technique :

• L'ouverture "à l'anglaise" : Elle est composée d'1 ou 2 battants à la verticale avec ouverture vers l'extérieur. A la différence de la fenêtre à la française, elle n’encombre pas l’intérieur de la pièce;
• L'ouverture coulissante : Elle est composée d’une seule ouverture horizontale formée de deux battants qu’il vous est possible de faire coulisser sur son axe. Elle apporte un maximum de luminosité, et une touche design supplémentaire. Ajoutons l'absence d'encombrement intérieur;
• L'ouverture à galandage : Elle est constituée de vantaux latéraux qui coulissent dans l’épaisseur du mur lors de l’ouverture de façon à libérer quasiment la totalité du passage. Le summum de l'esthétisme, elle laisse entrer la lumière, et la menuiserie disparaît totalement. En revanche, elle nécessite une attention particulière concernant l’isolation intérieure qui se trouve élargie pour laisser la place au vantail;
• L'ouverture basculante : Elle dispose d’un système de pivot horizontal vers l’extérieur permettant de diminuer le niveau d’encombrement. Ouverte, la partie basse particulièrement imposante glisse vers l’extérieur tandis que la partie haute moins conséquente reste à l’intérieur. De cette façon, l’air chaud est évacué par le haut tandis que l’air frais rentre par le bas.

Evidemment, le coût de la fenêtre sera impacté par le choix de l'ouverture. Comptez entre 100 et 250 € pour une ouverture de fenêtre à la française. Il faudra y ajouter 50 à 100 € en passant sur un modèle oscillo-battant. Les modèles coulissants et à galandage avoisineront plutôt les 350 à 1 500 €, tous ces tarifs étant cités hors coût de pose. Comptez entre 80 et 200 € pour un seul vantail, et entre 250 et 400 € pour deux vantaux, les fourchettes évoluant selon leurs dimensions.

Quel vitrage choisir pour sa fenêtre en bois ?

Le bois est l'un des matériaux les plus isolants. Aussi, il convient de lui intégrer un vitrage tout aussi performant. Evidemment, nul besoin de préciser que le simple vitrage n'est plus commercialisé, et totalement banni de la construction comme de la rénovation tant il est sujet aux déperditions énergétiques. Le double vitrage est aujourd'hui la norme. Il présente une épaisseur moyenne de 4/16/4. Les deux 4 correspondent à l'épaisseur de chacune des deux vitres (4 mm), et 16 correspond à l'épaisseur du gaz argon situé entre les deux vitres. Par défaut, il est recommandé d'installer du double vitrage. Il présente un excellent rapport qualité/prix. Il est toutefois possible d'opter pour du vitrage bien plus sécuritaire, ou bien plus isolant.

Les systèmes de sécurité du vitrage

Lors de cambriolages, les fenêtres sont bien souvent des points plus fragiles qu'une porte d'entrée, que les malfaiteurs parviennent à fracturer. Si le risque 0 n'existe pas, il peut être judicieux de s'équiper de vitrage plus résistant :

• Le vitrage feuilleté : Un vitrage feuilleté est constitué de plusieurs feuilles de verre qui, alliées et associées, rendent le vitrage extrêmement résistant à tous les chocs;
• Le vitrage retardataire d'effraction : L’objectif d’un vitrage retardataire d’effraction est de résister aux tentatives pour briser le vitrage. Il faudra compter environ 6 minutes pour fracturer du double vitrage retardataire d'effraction, contre 30 secondes pour du double vitrage standard;
• Le verre armé : Une grille est insérée à l'intérieur du vitrage, pour une résistance encore plus accrue.

Le vitrage isolant

Selon la région et son climat, comme selon sa proximité avec la mer ou au contraire la végétation, plus propices à l'humidité ambiante, il est possible d'équiper son vitrage d'une meilleure résistance thermique ou même phonique :

• Le triple vitrage : Il présente une épaisseur moyenne de 4/18/4/18/4. Il comporte donc 3 feuilles de verre de 4 mm, séparées entre elles par des lames d'air ou de gaz de 18 mm d'épaisseur. Il dispose de meilleures performances thermiques, mais il bloque les apports solaires et reste plus onéreux que le double vitrage;
• Le verre trempé : Traité à très haute température, le verre trempé est extrêmement résistant aux divers chocs thermiques, donc bien plus isolant. Un coussin d'air sépare les verres;
• Le verre à isolation renforcée (VIR) : Les déperditions de chaleur sont limitées et l'étanchéité est optimale pour profiter de bonnes performances thermiques. C'est idéal en rénovation;
• Le vitrage phonique : L'épaisseur du verre extérieur est plus importante que celle d'un vitrage thermique classique, ce qui permet d'atténuer l'impact des sons venant de l'extérieur. Le coussin d'air intérieur est réduit, ce qui minimise la place laissée au son qui traverse;
• Le vitrage chauffant : C'est un vitrage avec une technologie établie à partir de la résistance des semi-conducteurs. Invisibles dans le verre et découpés au laser, ils émettent une chaleur rayonnante capable de réchauffer une pièce;
• Le vitrage solaire : Ces vitrages solaires se divisent en trois catégories : les fenêtres protégeant du soleil en été, les vitres produisant de l’électricité à partir d’énergie solaire, et les ouvertures produisant de l’eau chaude tout en augmentant la luminosité en journée.

D'autres caractéristiques peuvent venir compléter le vitrage de la fenêtre en bois, comme par exemple le système autonettoyant, qui a pour effet de décomposer les éléments organiques et les particules qui pourraient venir salir la vitre ; ou encore le système antireflet, qui a subi un traitement spécifique dans le but d’éliminer tous les reflets ; ou enfin le vitrage ornemental, à effet granité, dépoli, ou même veiné, dont l'opacité préservera l'intimité de la pièce.

Evidemment, plus le vitrage est renforcé ou performant, plus il sera onéreux. Mais l'achat doit se penser plus globalement, en rapport aux économies réalisées également. Comptez entre 350 et 1 200 € pour du double vitrage simple, jusqu'à 1 500 € pour du double vitrage renforcé, et jusqu'à 1 700 € par fenêtre pour du triple vitrage.

Quel budget pour une fenêtre en bois avec volet intégré ?

En installant de nouvelles menuiseries, il est possible d'opter pour la fenêtre avec volet roulant intégré. On l'appelle alors "bloc-baie", ou "monobloc". On trouvera deux types de monobloc :

• Avec volet roulant intérieur intégré (VRI), situé à l'intérieur du logement, entre l'ancien dormant et le haut de la menuiserie;
• Avec volet roulant extérieur intégré (VRE), situé à l'extérieur du logement, devant la menuiserie, sous le linteau de fenêtre.

Généralement en rénovation, c'est le VRE qui sera posé. En pose en neuf, ou en cas de dépose totale en rénovation, alors le VRI sera préféré pour un rendu esthétique de meilleure qualité. D'autres options seront à choisir sur le volet roulant :

• Le matériau, en PVC, aluminium, ou bois;
• Les lames du tablier du volet, orientables ou avec des ajours pour un apport lumineux, ou bien standard verticales;
• La forme du caisson, carrée, à pan coupé, ou à pan arrondi;
• La motorisation du volet, filaire, radio, ou solaire ; ou bien la manœuvre manuelle, à tirage direct, à sangle, ou à manivelle.

Il faudra compter entre 100 et 400 € supplémentaires sur la fourniture d'un bloc-baie standard, et ajouter une centaine d'euros au tarif de pose pour le raccordement du volet roulant au système électrique de l'habitation.

Penser aux labels qualité

Les labels qualité sont obtenus par les menuiseries les plus performantes en termes de résistance, de sécurité, et d'isolation. Ils ne sont pas obligatoires, mais largement recommandés :

• Le label Acotherm : C'est une norme de certification thermique et acoustique pour les fenêtres. Elle s'applique au vitrage comme à la menuiserie. Le CSTB réalise un contrôle deux fois par an sur des produits mis sur le marché. Des essais peuvent alors être effectués soit en usine soit en laboratoire, avec le concours du Laboratoire National de météorologie et des essais (LNE);
• Le label Cekal : C'est un organisme qui certifie la qualité des vitrages isolants, feuilletés et trempés fournis par les fabricants titulaires d'un certificat;
• Le label A2P : C'est la certification de référence pour la résistance à l'effraction des serrures, portes, fenêtres, volets roulants et portes de garage.

Egalement, le volet roulant, s'il est intégré, sera idéalement labellisé, ce qui ajoutera à sa performance. Ici aussi, la certification NF est indispensable. Les tests sont réalisés selon la norme VEMCROS (vent, endurance, manœuvre, chocs, rayonnement solaire, occultation, et sel). D'autres labels sont fort intéressants également :

• La résistance thermique "R" : Plus elle est élevée, plus l'isolation du volet est performante;
• La résistance à la pression "IRP" : Plus l'indice est élevé sur une échelle de 10 à 150 kg, plus il est résistant;
• Le label Volet Roulant Sécurité (VRS) : Il résiste à une tentative d'effraction durant au moins 10 minutes.

Les subventions en soutien à la lutte contre les gaspillages énergétiques

La fenêtre se rend éligible à une série d'aides incitatives pour lutter contre les gaspillages énergétiques au sein des logements :

• L'éco-PTZ : Il est octroyé pour aider au financement de travaux d'isolation thermique, dont la fenêtre fait partie. Toutefois pour en profiter, ces travaux d'isolation doivent concerner au minimum la moitié des portes, fenêtres et portes-fenêtres de l'habitat. Le prêt à taux zéro est octroyé sans condition de ressources, et sa durée de remboursement maximale est de 20 ans;
• L'aide MaPrimeRénov' : Elle résulte de la fusion de l'aide "Habiter Mieux" de l'Anah, et de l'ancien Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE). Elle aide au financement des travaux de rénovation énergétique;
• La prime Coup de Pouce des CEE : Mise en place par l'État et attribuée par les fournisseurs d'énergie, la prime Coup de Pouce "Rénovation performante d'une maison individuelle" vise à soutenir les particuliers dans la rénovation énergétique globale de leur bien. Elle nécessite un audit énergétique en amont, réalisé par un bureau d'études qualifié, et un contrôle des émissions annuelles de gaz à effet de serre du logement ensuite, pour être accordée rétroactivement;
• Le taux de TVA réduit : Les fenêtres à double vitrage remplissent les critères d'éligibilité à la TVA à 5,5 % au lieu de 20 % au taux normal.

Pour profiter de ces aides, il est obligatoire de faire intervenir une entreprise ou un artisan menuisier labellisé RGE : Reconnu garant de l'environnement. Il sera bon d'étudier plusieurs devis à l'aide d'un comparateur en ligne, 100 % gratuit et sans obligation d'engagement.