Crédit travaux : quelles caractéristiques ?

Crédit travaux : quelles caractéristiques ?

Changer de fenêtres, installer une nouvelle chaudière, isoler les combles ou encore aménager une véranda, les projets de rénovation ou d’aménagement de l’habitat sont multiples.

Pour financer ces travaux si les fonds propres sont insuffisants, les propriétaires se tournent très souvent vers le crédit travaux. Taux, durée, types de crédit, types de travaux, aides de l’État ou encore assurance, voyons aujourd’hui dans notre article les caractéristiques du crédit travaux.

Un crédit travaux, qu’est-ce que c’est ?

Que ce soit pour améliorer le confort d’un logement, le réparer, l’agrandir ou l’aménager, les propriétaires réalisent fréquemment des travaux par le biais d’artisans ou par leurs soins. Pour financer les matériaux et le cas échéant la main-d’œuvre, ils recourent à un crédit travaux. Délivré par une banque traditionnelle, une banque en ligne ou un organisme de crédit, le crédit travaux est un prêt à la consommation. Ce financement est octroyé pour les travaux d’une résidence principale, secondaire ou en location. Il s’adresse aussi bien aux propriétaires qu’aux locataires, mais ces derniers doivent avoir l’accord du bailleur.

Quelles sont les caractéristiques d’un crédit travaux ?

Un crédit travaux comporte les caractéristiques d’un crédit à la consommation et par conséquent est soumis à la même législation. Il s’agit d’un crédit amortissable avec un taux fixe ce qui garantit une mensualité constante tout au long du prêt. Le montant prêté varie de 500 à 75 000 € maximum. Au-delà de ce montant, seul un crédit immobilier peut être souscrit. Le taux d’intérêt d’un crédit travaux varie de 2 à 10 %. Les critères de fluctuation sont entre autres le profil de l’emprunteur, la politique commerciale de l’établissement prêteur, la durée et le capital emprunté. Le crédit travaux est un prêt à court ou moyen terme avec une durée variable d’un an à dix ans et sans excéder 15 ans. Avec un crédit travaux, les emprunteurs disposent d’un délai de rétraction de 14 jours à partir de la date de souscription du contrat. Enfin, il est possible de rembourser par anticipation un crédit travaux sans indemnité (IRA) si la somme empruntée est inférieure à 10 000 €. Au-delà, les frais d’IRA varient de 0,5 % à 1 %.

Les types de travaux réalisables avec un crédit travaux

Les travaux pris en charge par un crédit du même nom sont mis en œuvre aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du bâtiment. Ils concernent la réalisation de nombreuses prestations et pose d’équipements sur le gros œuvre et second œuvre. Avec un crédit travaux, l’emprunteur peut acheter du matériel, de l’outillage et des matériaux de construction. Il peut également financer la main-d’œuvre des artisans. Parmi les travaux les plus courants, citons :

  • la mise aux normes de l’électricité ;
  • l’isolation des combles ;
  • l’aménagement d’une piscine ;
  • la construction d’une véranda ;
  • la pose d’une chaudière ou d’un poêle à bois ;
  • le terrassement d’un terrain ;
  • l’installation de fenêtres double vitrage, etc.

Les différents types de crédit proposés pour financer des travaux

Un crédit travaux souscrit auprès d’une banque ou d’un organisme de crédit est essentiellement de trois types :

  • Un crédit personnel : il finance tout type de projets y compris des travaux et ne nécessite pas de justificatifs d’utilisation du capital prêté.
  • Un crédit affecté : il finance uniquement ce pour quoi il est affecté à la signature du contrat, en l’occurrence ici la réalisation de travaux. La banque exige des devis et factures pour justificatifs, mais le capital est tout de même versé sur le compte bancaire de l’emprunteur.
  • Un crédit renouvelable : il s’agit d’une réserve d’argent libre d’utilisation qui se reconstitue au fil des remboursements. En raison d’un taux d’intérêt élevé, ce crédit doit être utilisé très ponctuellement, pour de petites sommes qu’il faut rembourser rapidement.

Pour l’obtention d’un crédit travaux, la banque exige des conditions comme un emploi stable, des revenus réguliers et un taux d’endettement inférieur à 35 %.

Les prêts et aides de l’État pour financer des travaux

Quand le propriétaire ou le locataire envisage des travaux de rénovation pour améliorer la performance énergétique du logement, il peut prétendre à des aides et à des prêts aidés de l’État. Ce sont souvent les ménages les plus modestes qui en bénéficient ou les primo-accédants. Ils peuvent solliciter :

  • Les aides de l’ANAH ou Agence Nationale de l’habitat et des collectivités locales.
  • Un prêt pass-travaux pour l’amélioration de l’habitat.
  • Un prêt conventionné pour la rénovation énergétique.
  • Un prêt à taux zéro si le logement est construit avant 1990.

À noter que la TVA est réduite à 5,5 % au lieu de 20 % pour les travaux de rénovation énergétique ou pour les logements achevés depuis plus de deux ans. Des crédits d’impôt existent aussi comme le CITE.

L’assurance emprunteur avec un crédit travaux

Avec un crédit à la consommation, l’assurance emprunteur n’est pas obligatoire. Pour une somme supérieure à 10 000 €, l’établissement prêteur peut exiger une assurance décès/invalidité. Grâce à la délégation d’assurance, l’emprunteur choisit librement son assurance emprunteur. Il met en concurrence les offres des assureurs externes pour trouver un contrat plus compétitif.

Peut-on financer des travaux avec un crédit immobilier ?

Oui, il est possible de financer des travaux avec un crédit immobilier, solution d’autant plus avantageuse que les taux sont toujours historiquement bas pour ce type de prêt. Plusieurs possibilités s’offrent au propriétaire :

  1. Soit, au moment de l’acquisition du bien, il adosse à son crédit immobilier un prêt travaux affecté ou non affecté. Son taux d’endettement doit le lui permettre en étant inférieur à 35 %. La somme destinée au financement des travaux peut aussi être incluse dans le crédit immobilier, sous réserve d’acceptation de la banque.
  2. Soit, si le bien est déjà acquis, le propriétaire souscrit un prêt immobilier classique pour financer ses travaux. La somme empruntée doit être supérieure à 75 000 €.
  3. Soit, si la capacité financière de l’emprunteur est insuffisante, il renégocie son crédit immobilier pour souscrire un nouveau prêt. Il peut aussi passer par un rachat de crédit pour diminuer sa mensualité, réduire son taux d’endettement et financer ses travaux.

Pour connaître son éligibilité au crédit travaux, la solution est de procéder à une simulation via un outil dédié en ligne. Après avoir obtenu un premier accord de principe, l’emprunteur met en concurrence les offres. Il compare les devis reçus. En obtenir plusieurs permet de négocier un crédit plus économique notamment en ce qui concerne le TAEG et le TAEA le cas échéant. Il est également possible de mandater un courtier indépendant si l’emprunteur préfère être accompagné dans sa recherche de financement.

Par La Rédaction - Publié le 21/03/2022

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