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Prix ravalement de façade : conseils, travaux, coût, devis !

Ravalement de façade : conseils et coût

Pluie, vent, gel, neige, soleil, lune, pollution, animaux ou insectes sont tout autant de facteurs qui viennent dégrader petit à petit les façades d’une habitation. Fissures, décollement de l’enduit, dégradation des joints, couleur ternie, peinture écaillée, etc. : la remise en état des façades et des accessoires apparents d’un bâti, dans le respect de son aspect originel, sont des travaux qui relèvent d’un ravalement de façade. Pourquoi et comment engager un ravalement ? Quel budget prévoir et est-ce obligatoire ? Réponses.

Pourquoi engager des travaux de ravalement ?

L’objectif du ravalement de façade est la restauration extérieure du bâti. La finalité est d’améliorer l’imperméabilité et l’esthétique de la construction. Le ravalement présente deux avantages indiscutables. Le premier qui est évidemment l’assainissement de la structure du bâti. Désormais et depuis 2017, tout ravalement doit s’accompagner d’une isolation extérieure si le niveau de performance énergétique minimal exigé n’est pas atteint. De fait, le ravalement couplé à l’isolation améliore nettement la performance énergétique.

Le second avantage réside dans la plus-value apportée au bâtiment. Esthétiquement parlant, le bâti est rajeuni, avec des couleurs dans l’air du temps. Ce qui peut sembler être un cache misère permet au contraire de reboucher toutes les fissures, donc les risques d’infiltration, tout en améliorant l’aspect du logement. A la revente, un bâti ravalé prend de la valeur.

Les travaux de ravalement sont-ils obligatoires ?

Selon le Code de la construction et de l’habitation, les façades des immeubles doivent être tenues en état de propreté convenable, sans risque pour la sécurité des occupants et des passants. Certaines communes imposent le ravalement de façade tous les 10 ans. On parlera de ravalement décennal obligatoire. C’est alors par arrêté préfectoral ou par l’intermédiaire de son Plan Local d’Urbanisme qu’elle légitime l’obligation.

Hormis cette possibilité de contraindre davantage les propriétaires sur les aspects d’urbanisme, le ravalement n’est pas une obligation. En revanche, la loi ALUR (Accès au Logement et un Urbanisme Rénové) impose à tout ravalement de façade engagé depuis le 1er janvier 2017, sur plus de la moitié de la surface totale des murs (hors couvertures), de s’accompagner de travaux d’isolation extérieure.

Au sein des copropriétés concernées par l’obligation d’un ravalement de façade décennal, l’ensemble des copropriétaires devront être informés de la planification de l’intervention en assemblée générale, et accepter de verser la part financière revenant à leur charge. Si les délais ne sont pas respectés, le maire contraindra alors les copropriétaires à effectuer la rénovation sous un an maximum, et ce par courrier recommandé. Sans réaction de leur part, le maire ordonnera alors les travaux de ravalement, et les copropriétaires devront s’acquitter des frais de la prestation, et d’une amende de 3 750 € chacun pour non respect de la réglementation en vigueur.

Les types de ravalement

Trois types de ravalement existent, selon l’état du bâti, son âge, son entretien. A ceux-là s’ajoutera parfois l’isolation extérieure.

  • Le nettoyage : C’est le ravalement le plus simple, et souvent le seul nécessaire. Classiquement, la pollution associée aux intempéries encrasse les façades au fil du temps. Le nettoyage sera l’étape incontournable, même si le ravalement mérite davantage ;
  • La peinture : Parfois, un simple nettoyage est nécessaire mais une fois réalisé, l’esthétisme n’est pas plus au rendez-vous qu’auparavant (couleurs délavées, tâches ou coloris dépassé). La couche de peinture est souvent souhaitable pour retrouver un bel aspect extérieur. Les peintures choisies présenteront généralement des vertus imperméabilisantes, fongicides et/ou antipollution ;
  • Le ravalement complet : Après dix ans, l’action des UV, de la pollution, de la carbonatation du béton, du gel, et des mouvements de la maçonnerie dégradent les façades en profondeur. Aussi, le nettoyage et la peinture ne suffisent parfois, ou n’opèrent qu’en surface alors que la structure du bâti a travaillé. Dans ce cas, il faut décaper et changer tout le revêtement.

Pour finir, notons que toute modification d’apparence extérieure du bâti devra faire l’objet d’une déclaration préalable de travaux. La mairie est en mesure de refuser un type de bardage, un parement ou une couleur de peinture. Enfin, précisons que ces travaux sont garantis par l’assurance décennale du constructeur.

Comment se déroule un ravalement de façade ?

Nous le disions, plusieurs types de ravalements de façade existent, et les techniques employées dépendront également des problématiques identifiées par le bâti. Intéressons-nous au ravalement complet.

Le nettoyage de la façade sera la base inévitable. Il pourra s’opérer par sablage, ponçage, karcher, peeling ou par vaporisation chimique. S’opèrera ensuite un traitement de la façade avec l’application d’un produit fongicide et imperméabilisant. La surface sera ensuite rénovée par un rebouchage des trous et fissures, et le remplacement des joints.

Après le nettoyage, le traitement et la rénovation, plusieurs procédés de finition pourront être utilisés :

  • Un enduit pour façade, résistant aux conditions climatiques difficiles. Crépi ou pigmenté, l’enduit couvrira toutes les petites imperfections visibles, comme les fissures, les trous ou encore les accrochages subis aux arêtes ;
  • Un parement qui imitera parfaitement tout type de revêtements, comme la pierre reconstituée, le plâtre ou le béton. A la fois solide et durale, le parement apporte un cachet supplémentaire au bâti, tout en le protégeant du gel, de la chaleur et des intempéries ;
  • Un bardage qui viendra habiller le bâti. Il se pose à même la brique ou le béton. Il en existe en bois, en métal ou en PVC.

Le ravalement peut donc se coupler à l’isolation thermique extérieure (ITE). L’isolation sera bien souvent en laine de roche, en laine de verre, en polystyrène extrudé ou en fibre de bois. Le saviez-vous ? En 2025, les logements classés G au Diagnostic de Performance Energétique seront interdits à la location car considérés comme indécents. En 2028, les logements classés F subiront le même sort.

Quel budget prévoir pour un ravalement de façade ?

On estime à environ 60 € le m² d’un ravalement de façade. En réalité, les ravalements pour une simple mise en peinture avoisineront les 25 à 40 € du m², pour aller de 40 et jusqu’à 140 € du m² sur un ravalement plus complet avec un nouvel enduit, et bien au-delà si l’isolation thermique est également réalisée. Ces prix incluent l’intervention, les matériaux et la main d’œuvre.

Ces prix ne sont qu’estimatifs, et ne tiennent pas compte des paramètres qui influencent un devis, comme par exemple l’état de la maçonnerie, à réparer ou non, la hauteur de construction avec parfois la nécessité d’un équipement plus adapté, l’accessibilité à la façade, etc.

Les aides financières

Le ravalement de façade peut profiter de plusieurs aides financières.

  • Les aides de l’Anah : Bien que le ravalement ne règle pas les problèmes de déperdition d’énergie, il œuvre tout de même à l’amélioration du logement pour un habitat plus sain. Aussi, l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat peut financer jusqu’à 50 % du montant des travaux si le propriétaire est occupant, et 25 % s’il est bailleur ;
  • Une TVA réduite : Les frais de fourniture et de main d’œuvre profiteront d’une TVA à 10 %, au lieu de 20, sur l’ensemble des travaux de rénovation et/ou d’entretien du logement ;
  • Les aides de la DDE : La Direction départementale de l’équipement peut octroyer une prime pour un ravalement de façade à la condition que le logement ait plus de 20 ans, et sur conditions de ressources.
  • MaPrimeRénov’ : C’est une aide accessible aux ménages français, sans conditions de ressources, dont le montant variera de 15 à 75 € du m² selon le revenu fiscal du foyer ;
  • L’éco-prêt à taux zéro : Ce prêt bancaire au taux d’intérêt de 0 % est accessible sans conditions de ressources. D’une durée maximale de 5 ans, le propriétaire peut emprunter entre 7 et 30 000 € pour la réalisation de ses travaux de rénovation énergétique ;
  • La prime énergie : Financée par les Certificats d’économies d’énergie (CEE), elle peut financer une partie des travaux, sur conditions de ressources, et selon la précarité énergétique du logement ;
  • Une TVA plus réduite encore : L’isolation couplée au ravalement de façade permet de bénéficier d’une TVA à 5,5 %.

Le ravalement seul n’impacte pas la performance énergétique. Il a une visée plus esthétique et d’entretien que d’amélioration de l’habitat. Toutefois, s’il est couplé à une isolation extérieure, notamment pour lutter contre des ponts thermiques, d’autres aides liées à la rénovation énergétique deviennent octroyables.

A qui faire appel pour un ravalement de façade ?

Parce qu’il est expert dans son domaine, et pour bénéficier de l’ensemble des aides précitées, il sera nécessaire de faire appel à un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Ces aides s’inscrivent toutes dans une démarche de performance énergétique, pour lutter contre la déperdition énergétique, contre les gaz à effet de serre, et limiter voire arrêter le recours aux énergies fossiles, au profit des énergies uniquement renouvelables.

C’est donc de manière évidente qu’elles seront accordées sur présentation d’une facture d’un professionnel agréé, certifiant n’utiliser que des produits naturels ou non polluants, avec des procédés de réalisation traditionnels, ou en limitant l’empreinte carbone.

Par Vanessa Moinard - Publié le 08/07/2022

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