Comment choisir son syndic de copropriété ?
D’après de récents sondages, moins d’un quart des copropriétaires se disent satisfaits de leur syndic de copropriété. Un résultat regrettable lorsque l’on sait que ce service doit assurer une prestation qui a toute son importance. Manque de réactivité, inefficacité, prestations coûteuses ou mal assurées… les raisons de cette déception sont nombreuses. Pourtant, il existe de bons syndics. Découvrons ici comment bien faire son choix.
Un syndic proportionnel à la copropriété
Il existe plusieurs catégories de syndics, mais aussi plusieurs tailles et formes de copropriétés. Pour obtenir satisfaction, mieux vaut opter pour un syndic qui s’apparente à la copropriété.
On distingue en effet les formes de syndics suivantes :
- le syndic classique, de grande taille, capable de gérer les besoins de grandes copropriétés avec efficacité et rapidité, joignable et accessible à tout moment ;
- le syndic en ligne, moins coûteux, qui œuvre à distance et sans engagement de durée, mais qui nécessite une participation active des copropriétaires sur le terrain ;
- le syndic bénévole, tenu par un professionnel ou par un non professionnel, notamment par un ensemble de copropriétaires qui se chargent de la gestion et de l’administration de la copropriété contre la prise en charge de leurs frais.
Un syndic qui œuvre dans l’intérêt de votre copropriété
Toutes les copropriétés sont uniques, elles ne comportent pas les mêmes éléments, les mêmes nombres de bâtiments, elles sont ne sont pas toutes dotées des mêmes équipements et elles ne sont pas exposées aux mêmes besoins en matière de travaux. Il est donc important de commercer par lister ces besoins et les attentes des copropriétaires puis de se mettre à la recherche d’un syndic qui saura y répondre tout en œuvrant dans l’intérêt de la copropriété.
Le syndic ne doit pas être qu’un service payant, mais absent. Un bon syndic doit se mobiliser pour la copropriété, c’est-à-dire veiller à réduire les frais des charges courantes dans la mesure du possible, sélectionner des prestataires compétents pour les travaux à effectuer et l’entretien des espaces communs intérieurs et des espaces verts, mais également se charger des relances d’impayés par téléphone afin de réduire les frais des démarches, etc.
Un interlocuteur unique
Il est toujours plus appréciable d’échanger avec un interlocuteur unique, dans le cadre d’une copropriété comme pour tout autre sujet. Ceci permet d’assurer un meilleur suivi des prestations et des démarches, mais également d’éviter de perdre du temps en se répétant inlassablement. La proximité avec le syndic est également renforcée. Bien entendu, il est important que cet interlocuteur soit disponible sur des créneaux horaires larges et qu’il soit remplacé lors de ses absences afin de permettre des échanges en continu.
Un syndic réactif
Être joignable est une chose, mais il est important de pouvoir obtenir un retour rapidement. Pour cela, il est important que le syndic vous propose plusieurs moyens de communication (téléphone, mail, courrier) et réponde à vos sollicitations dans un délai rapide, c’est-à-dire dans les 48 heures au maximum en l’absence d’urgence. Il faut donc en outre que les horaires de disponibilité soient larges et que la réactivité soit au rendez-vous.
Par ailleurs, le syndic doit savoir communiquer avec la copropriété, notamment sur certaines données comme la progression de projets, de travaux, etc.
Des outils pratiques
Il est préférable que le syndic dispose d’un extranet pratique, efficace et facile à utiliser. Il permettra ainsi de diffuser plus aisément les éléments d’informations nécessaires aux copropriétaires.
Un contrat clair
Les syndics ont pour obligation d’utiliser un contrat type comprenant des clauses définies par le décret du 26 mars 2015, et ce, pour tout nouveau contrat ou pour tout renouvellement de mandat. En conséquence, le forfait de base doit répertorier la quasi-totalité des tâches qu’un syndic doit réaliser. Par ailleurs, le contrat peut contenir une liste de prestations annexes qui peuvent être facturées en complément.
Quoi qu’il en soit, il est impératif de vérifier que le contrat contienne bien les clauses prévues par la loi.
Par ailleurs, il est important de détailler les prestations facturées en complément. En effet, si la liste de ces prestations est encadrée, elle est également soumise à certaines restrictions en matière de facturation, notamment pour ce qui concerne l’état daté, un document rédigé lors de la vente d’un lot. Or, dans certains cas, il arrive que des syndics n’hésitent pas à appliquer des tarifs exorbitants.
Des services supplémentaires intéressants
Certains syndics proposent des services supplémentaires qui peuvent s’avérer particulièrement intéressants pour les copropriétaires. Gardiennage, conciergerie, garde d’enfants, garde d’animaux… cela peut satisfaire les besoins de bien des propriétaires si les tarifs sont attractifs et les services, de qualité.
Une prestation offrant un bon rapport qualité/prix
Trouver le syndic qui propose une prestation de qualité à des prix attractifs est idéal. Pour ce faire, il vous faut solliciter des devis et faire jouer la concurrence. Ne comparez pas les prix proposés auprès d’autres copropriétés, car les prix pratiqués seront forcément différents de ce qui vous serait proposé. En revanche, comparez les devis que plusieurs syndics de confiance pourront vous adresser afin de choisir celui qui présente le meilleur rapport qualité/prix.
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